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Libération

Nucléaire : Téhéran veut apaiser la crise

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En invitant trois ministres des Affaires étrangères européens, le président Khatami tente de désamorcer les soupçons sur son arsenal.
publié le 21 octobre 2003 à 1h27

Les ministres allemand, français et britannique des Affaires étrangères étaient attendus la nuit dernière à Téhéran pour une visite à trois inédite dans l'histoire de la diplomatie européenne. Joschka Fischer, Dominique de Villepin et Jack Straw, qui doivent rencontrer ce matin le président Mohammad Khatami, entendent désamorcer la crise liée au programme nucléaire iranien et, pour cela, obtenir des garanties selon lesquelles l'Iran s'engage à coopérer avec la communauté internationale.

Les Iraniens semblent «aujourd'hui décidés» à «un certain nombre de mesures de confiance», a indiqué hier le Quai d'Orsay pour justifier le fait que les Européens aient accepté l'invitation à se rendre à Téhéran. Les trois ministres souligneront «le besoin urgent» pour l'Iran de respecter la réglementation nucléaire internationale, a expliqué Straw. Les chefs de la diplomatie, qui engagent l'autorité de leur pays respectif mais aussi celle de l'Union européenne, semblent miser sur un revirement de Téhéran, qui serait prêt désormais à fournir les preuves demandées de la nature exclusivement civile de son programme nucléaire.

Depuis des mois, la République islamique est sous une forte pression pour signer le protocole additionnel au Traité de non-prolifération qui permettrait à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'inspecter ses sites quasiment sans préavis. Devant les tergiversations de Téhéran, l'AIEA, soutenue par les Européens, lui a donné jusqu'au 31 octobre pour fournir un