Bouillant chaudron hexagonal des luttes de la production cinématographique et du lobbysme de l'ARP (Auteurs, réalisateurs, producteurs), les Rencontres de Beaune ouvrent aujourd'hui leur treizième session, qui réunit les «professionnels de la profession». Au programme, un débat sur le secteur DVD, dont l'expansion (lire page 6) défie la morosité de la con sommation culturelle, alors qu'on s'attend à une baisse de 5 % de la fréquentation des salles. «Mais ce marché qui explose et représente une fois et demie celui de la salle ne participe pratiquement pas au financement du cinéma français !», regrette Michel Gomez, de l'ARP. La vidéo, même si l'assiette de sa con tribution au compte de soutien vient d'être augmentée, apparaît encore comme un terrain à conquérir, alors que la profession s'angoisse de plus en plus sur ses financements.
Statistiquement, pourtant, la production française n'a jamais été aussi abondante, tournant autour de 200 films annuels. D'après le Centre national du cinéma (CNC), rien n'augure une baisse sensible des tournages cette année : fin août, on comptabilisait déjà 130 films agréés. Un petit ralentissement viendrait-il à se manifester qu'il ne serait guère significatif : la mise en place, en janvier, d'un nouveau crédit d'impôt un coup de pouce gouvernemental en faveur de la production risque d'inciter les films de fin de saison à se décaler sur 2004. Chacun de constater, cependant, que les négociations se sont durcies. «Des interruptions de tournag