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Libération

Férié : après la fuite, un déluge de critiques

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Jean-Pierre Raffarin, furieux de l'annonce prématurée de la suppression du lundi de Pentecôte, a temporisé devant le tollé.
publié le 29 octobre 2003 à 1h35

Raffarin s'enferre dans le férié. Avec son idée de supprimer le congé de Pentecôte pour en faire une journée nationale de solidarité, le Premier ministre se retrouve avec un nouveau pataquès de communication sur les bras. Et la cacophonie qui a secoué hier la majorité traduit sans doute des dissensions au sein du gouvernement à propos de cette mesure censée venir en aide aux personnes âgées après la canicule meurtrière de cet été. Alors que la décision semble prise à Matignon, une «fuite» malencontreuse dans la presse a contraint, hier, le chef du gouvernement à nier l'évidence : «La journée nationale de contribution est une des hypothèses, mais une seulement», a-t-il indiqué en fin d'après-midi dans les couloirs du Sénat où il venait défendre sa loi de décentralisation. «Tant que les projets de réformes ne sont pas finalisés, nous ne pouvons pas envisager leur financement, ce qui compte, c'est la qualité des projets», a-t-il ajouté, avant de conclure : «Ne mettons pas la charrue avant les boeufs.» Une dénégation qui n'a pas empêché un déluge de critiques. Les syndicats et la gauche sont vent debout contre la suppression du lundi de Pentecôte, et certains à droite ne cachent pas leur scepticisme.

Furax. Hier matin, Jean-Pierre Raffarin pique une grosse colère à la lecture des Echos et de France Soir. Les deux quotidiens annoncent que la décision concernant le lundi de Pentecôte ­ évoquée début septembre par le Premier ministre ­ est prise. L'information provient d'un ou plusi