Aujourd'hui, un bateau reste un bateau, même voué à la casse et contenant des produits toxiques. La bataille sur le statut des navires en voie de destruction fait rage. La semaine dernière, un groupe de travail de la Convention de Bâle sur les exportations de déchets s'est réuni à Genève. «Il s'agissait notamment de définir si un navire peut devenir lui-même un déchet et de savoir à quel moment il le devient», explique Martin Bésieux, spécialiste du transport maritime chez Greenpeace International et Greenpeace Belgique.
Aujourd'hui, les règles du transport maritime stipulent que le navire ne devient déchet que lorsqu'il est rayé de son registre de navigation, autrement dit, une fois qu'il est en pièces détachées. Ce statut arrange les transporteurs maritimes, mais permet des dérives que dénoncent les environnementalistes : «Il est illégal d'exporter un navire contenant des produits toxiques vers l'Asie, mais peu d'Etats font appliquer ce principe», s'insurge Martin Bésieux, qui souligne l'engagement de la Belgique sur ce dossier elle est intervenue en ce sens lors du conseil des ministres européens de l'Environnement de lundi.
Le texte de la Convention de Bâle pourrait évoluer dans un sens moins favorable à l'industrie maritime. Une clause adoptée par le groupe de travail la semaine dernière souligne en effet qu'un navire pourra être considéré comme un déchet même s'il reste un navire au sens des autres conventions internationales. Ce texte doit encore être approuvé lors de