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Libération

La grande toilette du château royal.

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Espaces reconquis, public mieux accueilli, place d'Armes libérée, jardins replantés... revue de détail.
publié le 31 octobre 2003 à 1h37

Le chantier qui s'entreprend à Versailles est comparable à celui du Grand Louvre, tout en se révélant fondamentalement différent dans le contenu. Au Louvre, le contenu palatial a été gommé au profit du musée. A Versailles, le musée, c'est le palais.

Le déclic qui enclenche l'opération, c'est la récupération de bâtiments perdus au profit d'autres administrations. La plus importante porte sur le Grand Commun, cette construction du XVIIe siècle qui abritait l'intendance avant d'être transformée en hôpital militaire. L'armée a libéré ces 13 000 m2 en forme de quadrilatère parfait. Tous les bureaux vont y être installés, ainsi qu'un nouveau centre de recherches. Encore faudra-t-il que les conservateurs prennent garde en traversant la route nationale les séparant du château, en attendant une galerie souterraine, percée en 2006.

Circuit du public. L'accueil sera notamment aménagé dans le pavillon Dufour et l'aile Vieille. On peut se demander si ces espaces suffiront, ce qui soulève une autre inquiétude sur les éléments conservés du XVIIIe siècle dans cette aile. Ces salons et appartements devraient être préservés, jure-t-on toutefois.

Autre difficulté : le circuit des visites. Il n'y aura plus que deux entrées, par les pavillons, au nord et au sud. Le premier donne accès au Grand Appartement, le second à celui de la Reine. C'est plus qu'une restitution puisqu'il s'agit d'un projet de Gabriel, l'architecte de Louis XV, mais qui ne vit jamais le jour, l'aile prévue à la place de la Viei