Bagdad envoyé spécial
C'est une semaine cauchemardesque qui s'est achevée hier pour l'armée américaine. La guérilla irakienne a abattu un hélicoptère de l'US Army à l'aide d'un missile, tuant d'un seul coup au moins 15 soldats, 21 autres étant blessés, très grièvement pour certains. Dans la soirée, deux civils américains, travaillant pour le Pentagone sur un programme de destruction d'armes, ont été tués et un troisième blessé dans un attentat à la bombe à Falloujah. Dans la nuit de samedi à dimanche, un soldat a été tué à Bagdad, quand son véhicule a sauté sur un engin explosif.
Double attaque. Ce bilan est le plus meurtrier depuis l'annonce par le président américain George W. Bush de la fin des «opérations de combat majeures», le 1er mai. D'après des témoins, deux hélicoptères lourds Chinook, transportant 57 hommes, étaient visés. Un premier missile a raté sa cible, tandis qu'un second a disloqué l'appareil visé, qui est tombé et a pris feu, près de Falloujah, la ville située à 50 km au nord de Bagdad où la résistance à l'occupation américaine de l'Irak est la plus intense.
«Les Américains sont des porcs et il nous faut célébrer cette victoire», jubilait l'un des témoins de la scène. Arrivés en force sur les lieux par hélicoptère, des soldats américains tentaient de porter secours aux survivants, tandis que d'autres s'employaient à confisquer les films des photographes de presse qui s'étaient approchés du site du crash. Aux Etats-Unis, c'est le genre d'images qui peuvent ret