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«Alters», un bon parti pour les politiques

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Interdites de FSE, les formations de droite et de gauche multiplient cette semaine les réunions sur la mondialisation pour tenter de séduire le mouvement.
publié le 4 novembre 2003 à 1h42

C'est la grande mutation d'automne. La semaine où les partis politiques adoptent la fibre altermondialiste. A l'exception de Lutte ouvrière, du Front national et d'un François Bayrou trop occupé à devenir «l'alter» de l'UMP, tout le monde anticipe la tenue en France, du 12 au 15 novembre, du deuxième Forum social européen (FSE).

Même si la charte de Porto Alegre spécifie que les partis politiques n'ont pas leur place dans les forums «pour un autre monde», le bal des récupérateurs commence aujourd'hui avec un grand colloque de l'UMP, à l'Institut du monde arabe, intitulé : «Partager les fruits de la mondialisation». Au programme, trois tables rondes au cours desquelles le libéral Alain Madelin et le commissaire européen et chiraquien Michel Barnier débattront avec le président d'Attac France, Jacques Nikonoff, et la directrice de Greenpeace France, Michèle Rivasi, ancienne députée PS. En «guest stars» : Dominique de Villepin, l'homme qui a écrit la plupart des envolées de Chirac sur la mondialisation, et Jean-Pierre Raffarin.

«Danse du ventre». Côté opposition, Jean-Pierre Chevènement décroche le pompon. Mercredi à la Mutualité, le président d'honneur du MRC a réussi à ressusciter pour un soir la défunte gauche plurielle. Des seconds couteaux du PS (Gaëtan Gorce), du PRG (Alain Tourret), du PCF (Francis Wurtz) et des Verts (Sergio Coronado) se pencheront sur les «rapports de la gauche avec la mondialisation». Jeudi, la concurrence fera rage entre les nouveaux ennemis. D'un côté