La CFDT n’en finit pas de vivre le feuilleton du départ de ses opposants, entamé dès juillet par la défection de syndicalistes de la fonction publique territoriale. Hier, ce sont les cheminots qui ont décidé à la suite d’une assemblée générale houleuse et indécise (lire ci-dessous) de faire scission. Sur les 11000 adhérents de la SNCF et de ses filiales, plus de la moitié a décidé de rejoindre soit la CGT, soit SUD et, pour une minorité, l’Unsa. L’autre moitié demeurera dans la famille et, paradoxe, dans l’opposition à la ligne de François Chérèque.
«Intox». Le départ des cheminots relance la bataille des chiffres. Pour la direction de la confédération, qui parle d'«intox», le total serait maigre: de 5000 à 8000 partants, regroupés dans 26 syndicats de base, qui ont choisi de se désaffilier, soit au maximum 0,89 % des 889 000 adhérents revendiqués, toutes fédérations confondues. Mais l'optimisme confédéral ne convainc guère. Joël Le Coq, nouveau secrétaire général de la puissante Fédération générale du transport et de l'équipement (FGTE, 55000 adhérents), et opposant à Chérèque, avoue déjà 10000 départs, dont la moitié chez les cheminots, le reste chez les routiers, l'équipement, la météo et l'aviation privée. En Auvergne, l'union régionale, elle aussi oppositionnelle, s'est dissoute. Plusieurs milliers d'«Interco» (collectivités locales) ont rendu leur carte ou sont sur le point de le faire pour adhérer à la FSU. En Haute-Loire, 3500 cédétistes ont choisi de