Financement
Les salariés et l'épargne des ménages.
Le gouvernement a décidé de financer son plan dépendance et la future Caisse de solidarité par un prélèvement permanent la contribution de solidarité de 0,3 % par an sur la masse salariale des entreprises privées. Il doit rapporter 1,7 milliard d'euros par an. Par équité, l'Etat versera 400 millions supplémentaires, représentant l'équivalent des cotisations sur les fonctionnaires, qui travailleront eux aussi un jour de plus, le lundi de la Pentecôte. Parallèlement, il institue une taxe, assez semblable à la CSG, sur «les revenus du capital», hors «l'épargne populaire» (dixit Raffarin), en particulier le sacro-saint livret A, soit 300 millions d'euros. En fait, il s'agit d'un véritable prélèvement obligatoire, qui touche les entreprises en renchérissant le coût de leur main-d'oeuvre et l'épargne des ménages, dont la majeure partie est le fait des salariés. A noter que les revenus des catégories électoralement proches de la majorité sont exonérées de la contribution de solidarité : professions libérales (médecins, avocats, notaires, huissiers), artisans, agriculteurs, soit près de 2 millions de personnes exemptées. Les chômeurs comme les retraités sont exclus du dispositif, sauf, selon l'expression du Premier ministre, «s'ils ont du capital». Enfin, la ponction sur les entreprises est l'équivalent de la baisse de 3 % de l'impôt sur le revenu 2003.
En instituant une recette supplémentaire, et quoiqu'il s'en défende, Jean-Pierr