Au boulot ! Il en rêvait, il l'a fait : Jean-Pierre Raffarin a demandé hier aux Français de «travailler une journée de plus» pour financer l'aide aux handicapés et aux personnes âgées. «L'été dernier, notre pays a été profondément meurtri par les conséquences de la canicule. Le drame que nous avons vécu a révélé un devoir d'action», a-t-il déclaré. Jacques Chirac est venu à sa rescousse depuis Carcassonne, où il participait au sommet franco-espagnol, en se réjouissant de «cette très grande réforme». Encouragé par ce soutien, bienvenu au milieu du tollé, Raffarin a renchéri dans les superlatifs hier soir sur France 3, parlant d'«une réforme historique, d'une ampleur financière jamais atteinte».
Choix. A partir de 2005 et pour quatre ans en théorie, date à laquelle le système sera réévalué, le lundi de Pentecôte ne sera plus férié pour l'Etat et les institutions qui en dépendent ; les entreprises privées pouvant choisir un autre jour férié ou de RTT à la place, ainsi que l'avait annoncé Libération dans son édition du 5 novembre. Les recettes escomptées de ces mesures sont de 9 milliards d'euros sur quatre ans. Elles seront affectées à une caisse nationale spécifique, dédiée à la dépendance et au handicap, qui constituera donc une nouvelle branche de la protection sociale. Ces nouvelles ressources serviront notamment à pérenniser la part de l'Etat dans le financement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
Après plusieurs jours de cacophonie, le Premier ministre a finale