Alors que le gouvernement vient de décider de lancer la construction d'un «démonstrateur» de l'EPR, le réacteur de nouvelle génération, les questions que pose la filière restent entières. Des déchets au risque d'attentat, en passant par les risques de prolifération, passage en revue des dossiers noirs du nucléaire.
Déchets : décision en 2006
Comme pour les centrales actuelles, les combustibles usés de l'EPR seront envoyés à l'usine de La Hague (Areva). Actuellement, les deux tiers des flux sont retraités : l'uranium et le plutonium sont séparés, et ce dernier réutilisé pour fabriquer le combustible MOX. Les produits de fission, qui contiennent l'essentiel de la radioactivité, sont vitrifiés et entreposés. Pour l'instant, la loi Bataille, votée en 1991, interdit de les enfouir sous terre, ainsi que les déchets technologiques actuels et futurs. Cette loi a organisé trois axes de recherche sur le destin de ces déchets : l'enfouissement profond définitif, la séparation et la transmutation d'éléments radioactifs à vie longue pour diminuer leur durée de vie, l'entreposage de longue durée (plusieurs siècles) en surface. En 2006, le Parlement doit obligatoirement se faire présenter le résultat de ces études évaluées chaque année par une commission indépendante qui publie son rapport et décider de la suite à leur donner.
Retraitement des combustibles usés
L'EPR ne modifie pas la décision de retraiter les combustibles usés afin d'en séparer les produits de fission et les matières éner