Plus vraiment d'attaque. Alors que les altermondialistes ambitionnent de faire la démonstration de leur vitalité à l'occasion du deuxième Forum social européen (FSE), le mouvement qui a engagé cette démarche s'essouffle. Cinq ans après sa création, Attac (Association pour une taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens) marque le pas. Certes, les militants sont toujours là : leur nombre est estimé à 30 000, soit près de dix fois plus que chez les Verts. Mais l'appareil connaît une crise de croissance, à la fois identitaire, culturelle et politique.
Officiellement, un débat sur une «nouvelle étape» doit avoir lieu le 29 novembre, lors de l'assemblée générale du mouvement, à Nanterre. Sans attendre, les langues se délient. Les propos sont vachards sur le «couple contre nature» qui dirige l'association : Bernard Cassen, le fondateur, et son dauphin, imposé à la tête de l'association, Jacques Nikonoff. Mais au-delà des questions de personnes, «ça va très, très mal, témoigne un des membres fondateurs d'Attac. C'est triste à pleurer. Comme toujours dans ces cas-là, tout le monde fait bloc vis-à-vis de l'extérieur. Mais à l'intérieur, c'est le bordel total.» A tel point que les membres du conseil d'administration n'ont toujours pas réussi à se mettre d'accord sur les termes d'un texte d'orientation, à faire valider par l'AG...
«Nouveaux défis». En fait, la créature a dépassé son fondateur : Attac est noyée dans la multitude altermondialiste et ne sait pas comment r