Bagdad envoyé spécial
Ceux que l'armée américaine appelle tantôt «les forces insoumises», «les jusqu'au-boutistes» ou «les groupes de rebelles» continuent de lui infliger quotidiennement des pertes. Et ce bien que les troupes occupantes limitent considérablement leurs sorties depuis plusieurs semaines afin de ne pas servir de cibles et laissent le champ libre à une police irakienne (50 000 hommes) de plus en plus opérationnelle sur le terrain.
Hier soir, deux fortes explosions ont été entendues à Bagdad où, la veille, un soldat américain a été tué et un autre blessé. Samedi, deux autres soldats de la 82e division aéroportée ont péri dans un attentat à Fallouja, à l'ouest de Bagdad. Le soir, la guérilla a tiré au mortier en direction du siège de l'administration américaine en Irak, pour la troisième fois en une semaine. L'attaque n'a pas fait de victimes, selon la police de Bagdad, qui cherchait activement hier des camions-bennes à ordures, depuis lesquels, selon un colonel de police, les rebelles tirent leurs obus de mortiers et leurs roquettes.
Les décès du week-end portent à 153 le nombre de soldats américains tués au combat en Irak depuis le 1er mai, date à laquelle le président Bush avait cru pouvoir crier victoire. Sont compris dans ce bilan les six militaires tués dans la chute, vendredi près de Tikrit, fief du président déchu Saddam Hussein, d'un hélicoptère Black Hawk. Semblant écarter la thèse de l'accident, l'armée américaine a reconnu samedi que l'appareil avait été