Fébrilité. A 48 heures de l'ouverture du deuxième Forum social européen (FSE), les organisateurs français ne sont «plus sûrs de rien». Ni du dispositif d'accueil composé d'hébergements collectifs et de chambres chez l'habitant, ni de la logistique «un truc énorme jamais encore réalisé» , ni de l'engouement populaire (personne n'ose plus espérer les quelque 60 000 participants attendus). Les organisateurs paraissent seulement certains que le FSE s'ouvrira le 12 novembre, vers 18 heures, simultanément à Paris, Saint-Denis, Ivry-sur-Seine et Bobigny et se conclura le 15 dans l'après-midi par un défilé à Paris sous le signe d'«une Europe des droits dans un monde sans guerre». Entre ces deux moments, ils espèrent que «la magie va opérer». La même que celle qui a prévalu trois années durant à Porto Alegre et il y a tout juste un an à Florence.
«Kaléidoscope». Coup de baguette ou pas, «nous avons déjà réussi notre pari», estiment conjointement Pierre Khalfa et Sophie Zafari, deux des piliers du secrétariat d'organisation français. Parce que «le FSE sera un événement politique quelle que soit la participation numérique», explique la seconde, chargée de programmer les 55 séances plénières, les 270 séminaires et presque autant d'ateliers. Déjà chargée du programme du FSE italien, Sophie Zafari estime que le rendez-vous hexagonal sera marqué «par la nécessité de construire une alternative politique à la construction européenne. C'est ce qui devrait ressortir du kaléidoscope de rencon