De gré pour préserver leur santé. Ou de force sous la pression sociale ou pécuniaire : les Français arrêtent de plus en plus de fumer. Et les consultations de sevrage explosent. Dans les centres de l'Assistance publique de la région parisienne, les patients se voient proposer un rendez-vous à trois mois. «En moins d'un an, le délai s'est allongé de six semaines en moyenne», explique Patrick Dupont, tabacologue hospitalier. Même embouteillage dans le privé. Quant au standard téléphonique de Tabac info service, il est pris d'assaut. Selon nos informations, une enquête est en cours, diligentée par la Direction générale de la santé (DGS), pour évaluer l'état de manque des structures d'accueil. Pour Jean-François Mattei, qui a martelé son objectif de «zéro fumeur», il s'agit d'assurer le service après-sevrage. On est très loin du compte. Bernard Kouchner, son prédécesseur, avait impulsé une politique en allouant un budget spécifique aux consultations de sevrage dans les hôpitaux, et en améliorant la formation. Bilan, une réelle professionnalisation du secteur, très insuffisante en quantité, cependant. Il n'y a guère que 395 consultations de tabacologie en France. «Il en faudrait dix fois plus», explique le tabacologue Gilbert Lagrue. Repor tages.
Tabac Info Service, le premier relais
Catherine a arrêté de fumer il y a deux heures. Mais elle a déjà «une petite douleur à l'estomac». Alors elle a composé le 0 825 309 310 (0,50 Û la minute). Le numéro de Tabac Info Service. Depuis qu'i