Occupation. Irakisation. Internationalisation. De la combinaison de ces trois termes dépendra la résolution de la crise irakienne. Ou son aggravation, qui serait désastreuse pour l'Irak et le Moyen-Orient. C'est à Bush de résoudre cette équation en forme de casse-tête, qu'il a posée en attaquant l'Irak.
La guérilla des sbires de Saddam déguisés en nationalistes, comme le terrorisme des islamistes en guerre sainte contre l'Occident, se nourrissent de l'occupation. La fin de celle-ci ne garantira bien sûr pas le retour de l'Irak à la paix. Trop abrupte, elle risquerait même de précipiter le pays dans le chaos d'une guerre civile. Mais elle doit prendre fin dès que possible.
L'irakisation est nécessaire. Le retour à la souveraineté irakienne et la mise sur pied de forces irakiennes déterminées et capables de combattre les restes de la dictature sont les bases d'un nouveau régime stable et durable. Mais l'irakisation peut aussi n'être qu'un pas vers un abandon pur et simple du pays. Ou le faux nez d'un régime fantoche voué à perpétuer la présence étrangère.
L'internationalisation, à travers l'ONU, n'est pas une panacée. Mais elle pourrait conférer au nouveau pouvoir irakien un minimum de légitimité, en attendant un processus démocratique long et complexe. Elle pourrait rendre plus acceptable la présence de troupes étrangères. Fin de l'occupation, irakisation et internationalisation vont de pair. Mais Bush refuse de prendre en compte le troisième terme de l'équation. Au risque d'une