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Libération

En 1993, un scandale étouffé à coups de millions

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Les accusations de pédophilie d'un garçon de 13 ans avaient déjà écorné son image.
publié le 20 novembre 2003 à 1h57

Certains l'ont cru vierge, d'autres se sont laissé séduire par l'idée de ses amours platoniques pour Brooke Shields ou Liz Taylor. D'autres encore, comme J. Randy Taraborelli, dans une biographie non autorisée du chanteur parue en 1991, ont cité des témoins selon lesquels Michael Jackson, se croyant gay, aurait hanté au début des années 80, les bars de West Hollywood.

Mais malgré sa passion étrange pour les garçonnets, avec lesquels il s'affiche en permanence, et part systématiquement en week-end, personne ne peut admettre, jusqu'en 1993, que le «King of Pop» puisse être juridiquement pédophile. C'est Jordie Chandler, 13 ans, qui l'accuse formellement le premier, donnant à la police des informations assez précises sur l'anatomie intime du chanteur (taches brunes sur les fesses et marques sur les testicules) pour que ce dernier soit contraint par la justice de se prêter à une humiliante séance de photographie.

Entre 15 et 40 millions de dollars, selon les sources, seront versés aux Chandler afin qu'ils cessent leurs poursuites. Cet accord à l'amiable stoppe l'enquête criminelle. Mais le ver est dans le fruit.

Un journaliste,Victor M. Guttierez, enquête. Menacé, bastonné, contraint de se réfugier dans son Chili natal, ce reporter réussit à publier les confessions chocs du plaignant, sous l'intitulé Michael Jackson was my lover : the secret diary of Jordie Chandler («Michael Jackson était mon amant : journal intime de Jordie Chandler»). Les photos en pyjama du «couple» dans la mai