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Etudiants : Luc Ferry passionne les amphis

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A l'appel de plusieurs syndicats, une journée d'action nationale est lancée ce jeudi contre les projets de modernisation des universités et du cursus.
publié le 20 novembre 2003 à 1h57

Avis de gros temps sur l'Université. Après Rennes II (Libération de mardi), les étudiants sont en grève dans les facultés de Versailles-Saint-Quentin, Caen, Lyon II, Nancy II, Nantes et Paris-Villetaneuse. Ce jeudi aura valeur de test. Plusieurs syndicats étudiants (l'Unef, SUD-Etudiant, la FSE) appellent à une journée d'action nationale contre l'harmonisation européenne des diplômes et le projet de modernisation des universités.

A Paris, les étudiants ont rendez-vous à 15 heures près du ministère de l'Education nationale. En région, d'autres manifestations sont également prévues. «Tout va très vite, raconte une gréviste de Nantes. On était 150 en assemblée générale la semaine dernière, et plus de 1000 hier. On vient de voter le blocage des salles: on déménage tout le mobilier pour qu'il n'y ait plus cours!» Même ambiance à Caen, où des «piquets de grève dure» ont été votés hier. «ça faisait des années qu'il ne s'était pas passé grand-chose ici, raconte un étudiant. Là, ça part très fort.» Ailleurs, les assemblées générales se multiplient, comme à Strasbourg II, Montpellier, Perpignan, Brest, Dijon, Aix-Marseille, Reims...

Main au feu. Est-ce le début d'un nouveau conflit étudiant? Personne n'en mettrait la main au feu: depuis le mouvement de 1986, puis celui de 1995, les facs ont souvent donné des signes d'embrasement, avant de finalement s'apaiser. Mais, comme le résume un chargé de TD de Tolbiac (Paris I), «cette fois, les jeunes sont en éveil, ils parlent énormément, l'amb