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Libération
Interview

Irak. Colin Powell «Je veux que l’ONU joue un rôle actif»

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Colin Powell, secrétaire d’Etat américain, s’exprime sur la situation en Irak :
publié le 28 novembre 2003 à 2h04

Washington de notre correspondant

Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, s'apprête à faire la semaine prochaine une tournée au Maghreb et en Europe ­ où il participera à une réunion de l'OSCE, mardi à Maastricht (Pays-Bas), et de l'Otan, vendredi à Bruxelles. Mardi après-midi, décontracté, vêtu d'un blouson de toile bleu, il a reçu Libération et trois autres journaux européens, The Guardian (Royaume-Uni), NRC Handelsblad (Pays-Bas) et Die Zeit (Allemagne).

George Bush a répété à Londres que la démocratie était la clé du succès en Irak. Certains pensent que, si tel est l'objectif, la transmission du pouvoir est trop rapide, car les Irakiens ne sont pas prêts...

Des gens prétendent aussi que nous ne cédons pas le contrôle assez vite... Certains de mes collègues européens disent : «Vous ne comprenez pas. Rendez le pouvoir et déguerpissez.» Eh bien non, nous ne rendrons pas le pouvoir si c'est pour déboucher sur une situation de chaos total.

Ce que nous ferons, c'est de transférer le pouvoir à un groupe de responsables irakiens ayant une certaine légitimité. Pour gagner du temps et avancer, nous avons choisi de travailler avec le Conseil irakien de gouvernement sur une formule de transition. La différence avec le simple transfert de pouvoir à un groupe de gens désignés par la coalition, c'est que cette formule reposera sur une Assemblée et un exécutif ayant une légitimité élective.

Une nouvelle résolution doit-elle être proposée sur l'Irak, et quel pourrait être le rôle de l'O