Genève, Jérusalem
de nos correspondants
Après plus de deux ans de tractations secrètes au cours desquelles la diplomatie helvétique a joué un rôle actif, le plan de paix non officiel entre Israéliens et Palestiniens connu sous le nom d'initiative de Genève sera officiellement lancé aujourd'hui. Richard Dreyfuss, l'acteur fétiche de Steven Spielberg, aura la délicate mission d'ouvrir cette cérémonie sans signature qui ressuscite l'espoir d'un règlement négocié au Proche-Orient. Deux charters, avec chacun à leur bord 200 Israéliens et Palestiniens, arriveront ce matin à Genève. Ils seront rejoints par des centaines d'autres personnes, dont une brochette d'anciens chefs d'Etat et de Premiers ministres, dont l'Américain Jimmy Carter ou l'Espagnol Felipe Gonzalez. Plusieurs personnalités françaises seront là (lire page 5). Fait à relever : en signe de soutien discret à l'initiative, un diplomate américain représentera l'administration Bush. Et, dès hier, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Genève pour soutenir le plan.
Lors d'une conférence de presse, les deux «sherpas» des délégations israélienne et palestinienne ont expliqué que cette initiative représente «une bouffée d'espoir». Daniel Levy, le bras droit du négociateur israélien Yossi Beilin, a souligné que «la nature du débat a déjà changé en Israël». Même son de cloche auprès du Palestinien Ghaith al-Omari : «Partout, dans le monde palestinien, le texte de l'initiative de Genève est discuté. Chacun se fait sa prop