Les généralistes répondent aux accusations du ministre de la Santé, et aux objections du public. Ils se défendent en insistant surtout sur le manque de coordination.
CE QUE DIT JEAN-FRANÇOIS MATTEI :
«Il y a eu une insuffisance de médecins impliqués dans le système de garde.»
De fait, lorsque le médecin de famille n'est pas là, son répondeur se contente parfois d'un laconique «faites le 15» (centre de régulation qui dispatche selon la gravité). Mais pas toujours. Ainsi, quand, ce week-end, l'hôpital de Clamart «croulait sous la demande», «submergé de malades», à 800 mètres Patrice Muller, médecin généraliste au Plessis-Robinson, consultait, «ni plus, ni moins» que d'habitude. Et sans que personne ne l'appelle en renfort. Gérard Zeiger, président du conseil de l'ordre de la capitale, confirme, lui aussi, n'avoir eu aucun surcroît d'activité ce week-end et hier. «On est d'autant plus furieux que l'on a tout fait pour travailler dans de bonnes conditions», insiste Jacques Lange, président du conseil de l'ordre du Val-de-Marne, très impliqué dans les maisons médicales de garde du département, connues sous le nom de «sami». Ce week-end, malgré les 4 «sami», c'est encore vers les hôpitaux que se sont tournés les parents des petits malades. «Si on avait tous été sur le pont ce week-end, cela aurait été pareil», assène Michel Chassang de la Confédération des syndicats médicaux français.
«Les médecins hésitent quelquefois à travailler le soir.»
L'argument les fait bondir. «On travaille ta