La presse américaine commence à s'intéresser de plus près à l'affaire Executive Life. Jusqu'ici, seules la presse professionnelle du secteur des assurances de Californie et, bien entendu, la presse financière suivaient les rebondissements multiples et variés de ce conflit franco-américain. Depuis quelques jours, la presse généraliste se mobilise sur le sujet, ainsi que quelques parlementaires californiens. Le refus de la France de signer l'accord proposé par les Américains était évoqué dans le New York Times de mercredi, quoique simplement rapporté dans les pages économiques, et sans commentaires. Idem dans le Los Angeles Times. En revanche, tous ces titres racontent plus volontiers une histoire romancée de François Pinault et de ses liens étroits avec Jacques Chirac.
«Nous ferons tout ce qu'il faut pour venir à bout de notre enquête», a déclaré hier le porte- parole du procureur de Californie, affichant une détermination sans faille d'amener l'affaire jusque devant les tribunaux américains. Seul le Wall Street Journal semble prendre toute la dimension du conflit, et des dangers qu'il représente pour la réputation et l'avenir de la banque française aux Etats-Unis. Le quotidien de la finance américaine juge le refus français de conclure un accord particulièrement risqué : «La décision française de serrer les rangs autour de François Pinault est risquée, parce qu'elle devrait pousser le procureur à lever les scellés sur les chefs d'inculpation contre le Crédit Lyonnais et le CD