Le voile à l'école, combien de divisions ? La commission Stasi rendra jeudi ses conclusions et Jacques Chirac enchaînera le 16 ou le 17 sur ses recommandations, en l'absence de tout chiffrage du phénomène. L'Education nationale avoue qu'elle n'a «rien de rien» et renvoie sur Hanifa Chérifi, médiatrice dans ces affaires, qui ne relève que les cas à problèmes (150 par an, selon elle) et estime que «les conflits durs sont aujourd'hui résorbés». Une enquête plus précise a bien été demandée à l'Inspection générale mais elle est annoncée «plus qualitative que quantitative» et ne sera bouclée qu'en février.
«Durcissement». Au ministère de l'Intérieur aussi, on ne recense que les «cas qui posent question». On en dénombre 1 253, dont «20 qui sont allés au clash». Autre indicateur : la commission d'appel des conseils de discipline de l'académie de Créteil n'a été saisie que de quatre cas en deux ans. Au total, en France, quelques centaines d'établissements du secondaire au plus seraient concernés (sur 11 300), mais les problèmes apparaissent dans le primaire.
Pas une déferlante. Explication par une principale de collège de Seine-Saint-Denis : «Nous sommes mieux organisés qu'il y a dix ans. Je sais que si je donne le doigt, je me ferai manger le bras. Alors je mets le holà tout de suite.» Pour autant, elle ne relève «pas plus de cas qu'il y a cinq ans». Idem du côté de Creil, foyer de la première «affaire» en 1989, ou dans d'autres établissements de Seine-Saint-Denis, département qui, av