A vos calendriers ! Si la proposition de la commission Stasi d'élever l'aïd el-kébir (commémoration du sacrifice d'Abraham pour les musulmans) et Yom Kippour (jour du Grand Pardon pour les juifs) est retenue, il faudra apprendre à jouer avec le calendrier lunaire. Ainsi, en 2004, l'aïd devrait être fixé, selon le Conseil français du culte musulman, «aux alentours du 20 janvier». Car il faut observer la lune avant d'arrêter définitivement le jour de la fête. Le Yom Kippour, mobile lui aussi, aura lieu le 25 septembre.
La perspective de fermer les établissements scolaires ces deux jours laisse de toutes manières les chefs d'établissements «dubitatifs». Des dispenses de cours existent déjà pour ces fêtes religieuses, prévues chaque année par le Bulletin officiel de l'Education nationale. Les élèves, tout comme les enseignants concernés, demandent individuellement à s'absenter ce jour-là. Tout le monde s'organise en fonction : pas d'interrogation écrite ce jour-là. Pas de concours ni d'examens. Mais quelques ratés. En 1983, la rentrée des classes tombait les 8 et 9 septembre, en plein nouvel an juif. Le grand rabbinat avait protesté et obtenu des dispenses de cours officielles.
Le nombre d'absents varie selon les établissements. Au lycée Auguste-Renoir d'Asnières (Hauts-de-Seine), environ 30 % des élèves demandent à s'absenter le jour de l'aïd. Des agents des services administratifs manquent aussi. «Mais ça ne pose pas de gros problème», assure Michel Hazam, le proviseur. L'idée d