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Libération

Caché dans un «trou à rats» à sept mètres de profondeur

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C'est un prisonnier irakien qui a aidé la coalition à localiser Saddam Hussein.
publié le 15 décembre 2003 à 2h19

Bagdad envoyé spécial

C¹est son regard qui nous apprend que c¹est bien le même homme. Un regard épuisé et hagard, mais qui est bien celui du dictateur déchu. Sans cela, il aurait été difficile de reconnaître Saddam Hussein dans cet ermite barbu, la tignasse en bataille, qu¹un médecin, dans la vidéo tournée par l¹armée américaine, humilie en examinant ses cheveux et en lui faisant tirer la langue. Dans ces mêmes images, tout indique qu¹il mène depuis longtemps une existence de fugitif. On y lit la fatigue, la résignation aussi, que Paul Bremer, l¹administrateur civil américain de l¹Irak, a d¹ailleurs soulignées dans sa conférence de presse. Difficile de croire que l¹homme qui régna sur l¹Irak, campant pendant trente-cinq années dans l¹arrogance et la superbe, est cet homme défait, ayant abdiqué toute fierté, et dont les GI vont bientôt raser la barbe pour montrer qu¹il s¹agit bien de celui que nombre d¹Irakiens appellent «le Monstre».

Sans un coup de feu. Son arrestation s¹est déroulée «sans qu¹un seul coup de feu ne soit tiré : il n¹y a eu aucune blessure», a déclaré le général Ricardo Sanchez, qui commande les forces américaines en Irak. «Il s¹est montré coopératif pendant son arrestation et son examen médical (Š) Il est en bonne santé», a ajouté le général.

Annoncée d¹emblée par Bremer, la capture de l¹homme le plus recherché par les Etats-Unis, avec Oussama ben Laden, avait claqué auparavant comme un coup de feu à Bagdad. «Mesdames et messieurs, nous l¹avons eu !Š Le tyran e