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Libération

Corse: le racket au coeur du cas Pieri.

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Le juge Courroye a mis en examen le nationaliste et des proches, notamment après le témoignage d'un responsable du Club Med.
publié le 20 décembre 2003 à 2h25

Quoi qu'en disent les dirigeants du Club Med, ils ont bien été rackettés dans leur village de Sant'Ambrogio (Haute-Corse). Et un fax a bien été envoyé par un responsable de cette société au juge Courroye. Le juge a mis en examen et écroué mercredi le leader nationaliste Charles Pieri. Et quelques-unes de ses relations proches, dont André Negroni, patron de Corsica gardiennage services (CGS) et président du directoire de l'hebdomadaire nationaliste U Ribumbu, notamment pour «extorsion de fonds en relation avec une entreprise terroriste et financement du terrorisme».

C'est un cadre du Club Med, aujourd'hui en poste à l'étranger, qui a raconté dans le détail comment le «village» avait dû céder. Jusqu'en avril 2002, la CGS y effectuait des missions de surveillance pendant l'été. Selon ce cadre, Negroni, serait venu «proposer» que le contrat devienne annuel. Les responsables refusent, le village étant fermé une grande partie de l'année. Boum ! Premier attentat. Le village tente de transiger. Négociations : le village accepte d'augmenter un peu le montant du contrat, mais pas sa saisonnalité. Le 22 octobre, le local technique de la piscine saute. Depuis, les deux parties ont trouvé un terrain d'entente. Il n'y a plus eu d'attentat. Dans un communiqué, le Club Méditerranée a reconnu vendredi qu'il «collabore à l'enquête et a été amené, dans ce cadre, à donner des éléments d'information concernant son village de Sant'Ambrogio» et ses «relations avec la société Corsica gardiennage ser