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Libération

La sous-traitance asiatique a baissé les coûts

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Les fabricants ont réduit les marges pour élargir leur gamme vers la grande consommation.
publié le 20 décembre 2003 à 2h25

L'irrésistible déflation du prix des portables n'est pas survenue par hasard. Pendant longtemps, les constructeurs ont réservé le micro mobile à la clientèle professionnelle. L'engin léger et transportable pour le cadre dynamique, le gros ordinateur encombrant pour la famille ou le bureau. HP, Packard Bell, Compaq, Sony, Toshiba, Samsung avaient pris l'habitude de sortir à intervalles réguliers des machines plutôt haut de gamme à fortes marges et s'en portaient très bien. «Quand Compaq nous proposait un portable pour le grand public, se souvient-on chez Auchan, c'étaient des produits en fin de vie.» Bref, seules les fins de stocks étaient bonnes pour l'hypermarché. Puis, début 2000, la crise a frappé le marché professionnel. Les grandes marques ont mis le cap sur les consommateurs, imitées par le taïwanais Acer, l'allemand Medion ou l'autrichien Gericom. Jusqu'alors, ces «intégrateurs», qui achètent les composants (écran, disque dur, processeurs, etc.) dans des usines, de préférence asiatiques, et les assemblent dans leurs ateliers, s'étaient mobilisés sur les machines de bureau. La compétition s'est emballée. «Ils ont énergisé le marché, raconte Bruno Liverset, chef des achats chez Auchan. Ils ont suréquipé les produits et dérangé les grandes marques.»

Aujourd'hui, c'est l'ébullition. Les fabricants proposent jusqu'à cinq gammes par an. Tous les deux mois, grandes marques comme assembleurs sortent leur catalogue. «Medion, c'est une sorte de magasin de pièces détachées», expl