C'est l'enfer la Star Ac. Ça n'arrête jamais. On croit que c'est épuisé, que TF1 a baissé le rideau après le plein d'audience de la finale, samedi, et ses plus de 10 millions de téléspectateurs, le plein de pub avec six minutes par heure (une heure égale environ 1,2 million d'euros), le plein d'appels téléphoniques (2,2 millions à raison de 0,56 centime d'euro l'appel). Bref, un max de thunes pour la première chaîne commerciale d'Europe, c'est normal, c'est sa raison d'être. Mais on s'aperçoit qu'une fois le poste éteint, Star Ac est encore là. Chez soi, cachée sous le sapin. Et que celui qui l'a apportée, c'est le Père Noël, devenu, quoi qu'il en ait, otage d'Endemol. On ne peut pas le traiter d'ordure, c'est les gamins qui lui ont mis la pression. On ne peut pas se reprocher de les avoir laissés allumer la télé, c'est le bouche à oreille des cours de récré qui a fonctionné. Même ceux qui n'ont jamais vu l'émission la connaissent. Et réclament ses attributs... Voilà que les petites filles de 8 ans se rêvent star comme Elodie, et les garçons à l'Academy, comme Michal ou Giscard. Ce n'est plus la préadolescence qui avance en âge, c'est aussi la présénescence ! Faut pas s'inquiéter, assurent les psychanalystes, tous les enfants ont besoin de s'identifier. On se souviendra que dans les années 60, l'ORTF a fait vendre quelques panoplies de Zorro. Mais la vérité, c'est que la télé commerciale n'a jamais atteint aujourd'hui un tel pouvoir prescripteur, intrusif, capable de forcer
Éditorial
Tapi sous le sapin
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publié le 23 décembre 2003 à 2h26
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