Mauvais karma pour les géants du hamburger américain. Surtout pour McDonald's, le numéro 1 planétaire, qui est également numéro 1 aux Etats-Unis avec 13 300 restaurants. L'annonce, hier, de la découverte d'un premier cas de vache folle outre-Atlantique a fait lourdement plonger l'action McDo à l'ouverture de Wall Street : - 8,58 % d'un coup. Pas étonnant : le roi du Big Mac est, selon ses dires, le plus gros acheteur de viande de boeuf sur le marché américain. Ce coup dur tombe d'autant plus mal que McDo vient d'embaucher un nouveau PDG pour entamer sur le marché américain une cure de restructuration sévère. Objectif, freiner l'ouverture de nouveaux restaurants et tailler dans les coûts pour résister à la concurrence pressante de Burger King (11 300 restaurants) et de Wendy's (6 000 restaurants). Pourtant, le leader mondial du burger possède un avantage intéressant sur ses compétiteurs : chez McDo, la vache folle, on connaît. Et pour cause. Bien implantée en France où elle règne sur le marché, la multinationale y a subi comme tout le monde les affres de l'épidémie d'ESB à partir de la fin 2000. Et a su réagir rapidement en inaugurant un nouveau mode de communication inhabituelle pour l'enseigne : McDo France a ouvert tout grands ses abattoirs pour prouver le sérieux avec lequel les tests de dépistage ESB y étaient pratiqués. Tout comme il a ouvert les portes de McKey, son fournisseur exclusif en France, qui n'achète que de la viande testée et parfaitement «traçable». «A l'ép
McDonald's plonge à Wall Street
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par Frédéric PONS
publié le 25 décembre 2003 à 2h27
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