Menu
Libération

Objectif mars quasi atteint

Article réservé aux abonnés
La sonde européenne s'est placée en orbite la nuit dernière comme prévu. Mais le sort du robot Beagle 2 reste incertain.
publié le 26 décembre 2003 à 2h28

«C'est fantastique, nous sommes sur Mars.» Jean-Pierre Bibring, l'un des principaux scientifiques de la sonde Mars Express, était hier matin à l'unisson de ses collègues et des ingénieurs de l'Agence spatiale européenne (ESA). Carrément euphoriques. «Ce fut une nuit très importante pour l'Europe, nous sommes arrivés jusqu'à Mars, et il ne s'agit pas uniquement de science. Ce que nous faisons là a une signification culturelle. Il est très important que l'Europe joue un rôle dans l'exploration martienne et qu'elle le fasse à sa manière», a déclaré David Southwood, le directeur du programme scientifique de l'ESA.

Maîtrise. La mise en orbite réussie de la sonde leur permet en effet d'entrer par la grande porte dans la saga de la conquête martienne. Même si le silence plutôt inquiétant de Beagle 2, le petit robot qui s'est posé sur la planète au même moment, assombrit quelque peu le message de succès martelé par les responsables du programme. La démonstration de maîtrise technique est réalisée au petit poil, aucune panne, si minime soit-elle, n'est venue interrompre la séquence complexe des opérations. Surtout qu'après avoir braqué son antenne sur la Terre, Mars Express a pu envoyer son bilan de santé détaillé. Et là, que des bonnes nouvelles. «Tous les systèmes ont fonctionné à la perfection», se réjouit Bibring. La mise à feu millimétrée du moteur a projeté la sonde sur une trajectoire idéale, à moins de 1 % d'écart avec l'orbite théorique. D'où une économie de carburant précieu