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Libération

Silence radio pour Beagle 2

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Largué par la sonde il y a une semaine, le robot devait se poser hier sur la planète rouge.
publié le 26 décembre 2003 à 2h28

Mort ou victime d'une panne de communication ? Le sort de Beagle 2 met à rude épreuve la patience de ses concepteurs. Seule son arrivée sur Mars est certaine, en raison de la précision avec laquelle la sonde Mars Express l'a largué, il y a sept jours, en direction d'Isidis Planitia, une plaine située très près de l'équateur martien. Pourtant, hier, pas de nouvelles du petit robot. Or, dans l'espace, pas de nouvelles, mauvaises nouvelles. Si Beagle 2 s'est détruit, nul moyen de le savoir. A chaque étape de la séquence technique, le moindre défaut peut être fatal. Lors du freinage atmosphérique ­ le robot passe alors de 20 000 km/h à 1 600 km/h ­, la défaillance du bouclier thermique le transforme en boule de feu. Puis suivent l'ouverture successive de deux parachutes, le largage des boucliers arrière et avant, le gonflage des airbags, le choc à 65 km/h, les rebonds Ñ le premier à 100 mètres de haut ! Ñ, la séparation des airbags et le choc final, après une chute libre de 1 mètre... Autant d'occasions de destruction totale ou de mise à mal des instruments.

Caillou. Le silence du robot peut toutefois s'expliquer autrement. Ses liaisons avec la Terre sont délicates et rares. Peu après son arrivée, à 7 h 30 (heure de Paris) hier, il pouvait, en théorie, entrer en ligne avec la sonde américaine Mars Odyssey lors de son survol d'Isidis Planitia. En utilisant un standard de communication établi par la Nasa et l'Agence spatiale européenne pour les missions martiennes. Or, remarque Fra