Les Etats-Unis proposent, la France dispose. C'est le message revendiqué, hier, du côté de la place Beauvau après que le département de la Sécurité intérieure américain a «demandé aux compagnies aériennes internationales (...) de placer des agents de sécurité armés entraînés sur certains vols, afin de renforcer la sécurité». «Ce ne sont pas les Américains qui vont décider sur quels vols français on va disposer de telles équipes, affirmait hier un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. Mettre des policiers ou des gendarmes dans un avion est un acte de souveraineté nationale. Les Etats-Unis nous fournissent des informations. Nous partageons la même matière première que sont les renseignements, mais à partir de là chaque pays fait ses propres évaluations. Il en va de même pour déterminer quels sont les vols sensibles.»
Le projet de placer des équipes du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) sur certains vols au départ de Paris n'est pourtant pas tombé du ciel. La décision a été prise le 22 décembre, à la suite de plusieurs échanges d'informations avec le gouvernement américain, explique-t-on côté français. «C'est un moyen exceptionnel qui a été mis en place dans une période considérée à risques plus élevés par des sources coordonnées et nos différents services», reconnaît-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy. Il ne s'agit donc plus simplement d'«éviter le bras de fer avec les Américains» comme le laissait entendre, vendredi, un haut responsable poli