Bordeaux de notre correspondante
Les couteaux sont rangés. Hier matin, à 10 heures, François Bayrou et Xavier Darcos se sont retrouvés en tête-à-tête, pendant une heure, à Bordeaux, pour organiser la fusion des deux listes autour d'un «accord loyal et général». Le président de l'UDF assurant qu'il ne voulait pas un siège de plus, mais juste «le respect des positions prises par les électeurs». A savoir la logique de la proportionnelle par département.
Consigne. Le gentlemen agreement sera-t-il respecté ? La déroute de la droite, Alain Juppé l'attribue notamment, et il l'a répété dimanche soir, «aux divisions». Alors, le président de l'UMP pourrait passer la consigne : ne pas trop en donner à l'UDF, d'autant que l'Aquitaine a de fortes chances de rester à gauche. «Ce serait une erreur de ne pas respecter cet accord, prévient l'UDF Véronique Fayet, adjointe au maire de Bordeaux. Si l'UMP minimisait le vote des électeurs, c'est que sa tentation de dire que l'UDF ne représente rien, est toujours là.»
Hier, en fin d'après-midi, Darcos, qui n'avait «pas de nouvelles fantastiques à donner», a annoncé qu'il s'était entretenu avec Bayrou pour «organiser» l'union «nécessaire». Le hic : «Pour l'UDF, l'accord doit être national. Et il y a quelques difficultés en Bourgogne et en Normandie», où les chiraquiens renâclent à laisser des places aux centristes. Malgré tout, Darcos a «bon espoir». Il n'imagine pas «une autre division», auquel cas «les électeurs vont se demander si on ne devient pas