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Libération

La semaine qui a fait trembler la droite

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Alors que la défaite se profile, Sarkozy joue les sauveurs et Raffarin tente de sauver la face.
publié le 27 mars 2004 à 23h58

Chirac se tait, Sarkozy s'agite et Raffarin cache sa déprime. A la veille du second tour des régionales, la droite est dans le brouillard. Seule certitude, une défaite, peut-être cinglante, l'attend, moins de deux ans après la réélection de Chirac avec près de 82 % des voix. Quelles conclusions le chef de l'Etat en tirera-t-il ? Chirac aimerait conserver Raffarin à Matignon. Mais il pourrait se résoudre, en cas de catastrophe majeure, à changer de Premier ministre. Il n'a fait part de ses intentions ni au ministre de l'Intérieur, ni au chef du gouvernement, qu'il a pourtant chaque jour au téléphone. Vendredi soir, Nicolas Sarkozy était, pour la seconde fois de la semaine, aux côtés de Bernadette Chirac, à Saint-Malo (lire page 7). Raffarin, lui, est resté à Matignon pour travailler sur ses «dossiers économiques et sociaux». Sur RTL, dans la matinée, il a martelé : «J'ai engagé une politique pour une législature... J'ai un programme de travail pour cinq ans.» La veille, il avait dessiné face à quelques interlocuteurs la physionomie de son futur gouvernement. Récit d'une folle semaine qui a vu la droite trembler sur ses bases.

Dimanche soir

Au fur et mesure que les mauvais résultats tombent, le visage de Raffarin se ferme. «Il est complètement sonné», constatent ceux qui l'entourent à Matignon. Le Premier ministre n'arrive pas à croire à l'ampleur de la défaite et, surtout, à la claque reçue par sa candidate, Elisabeth Morin, en Poitou-Charentes. Il reçoit un coup de téléphone d