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Libération

Sharon vante a Bush son retrait de Gaza

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Il présente à Washington son plan de retrait de 7 000 colons israéliens et de séparation avant d'organiser un référendum au Likoud.
publié le 13 avril 2004 à 0h13

Jérusalem, intérim.

Contesté, voire insulté dans son propre camp, en chute libre dans les sondages en raison d'une possible inculpation dans une affaire de pots-de-vin, Ariel Sharon, fidèle à son image, a choisi l'attaque. Il devait quitter Israël cette nuit à destination de Washington pour un rendez-vous capital avec George W. Bush à la Maison Blanche. Objectif : arracher un engagement du président américain à soutenir son plan de séparation unilatéral d'avec les Palestiniens. Il table sur cet engagement pour remporter le référendum à haut risque qu'il a décidé d'organiser fin avril sur ce plan auprès des 200 000 membres du Likoud, son parti. Son plan iconoclaste, prévoyant l'évacuation de la bande de Gaza où quelque 7 000 colons israéliens vivent depuis plusieurs générations, est ressenti à droite comme une «trahison». Plusieurs de ses ministres grondent ouvertement contre ce plan, mais aucun, jusqu'ici, n'a osé brandir l'étendard de la rébellion au sein du Likoud. Le Premier ministre a toutefois affirmé avant son départ qu'il s'engageait à «maintenir sous contrôle israélien» six blocs de colonisation en Cisjordanie.

Chats. Sharon arrive à Washington dans un contexte on ne peut plus difficile. Confronté à une sérieuse dégradation de la situation en Irak, Bush a d'autres chats à fouetter que de toucher au brûlot du conflit israélo-palestinien. La «feuille de route», le dernier plan de paix international lancé en grande pompe par le président Bush, en juin 2003, à Aqaba (Jorda