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Objectif décapitation

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Israël veut éliminer les dirigeants du mouvement pour l'affaiblir.
publié le 19 avril 2004 à 0h15

Principal mouvement islamiste palestinien, le Hamas ­ acronyme en arabe de Mouvement de la résistance islamique ­ est devenu l'ennemi numéro un de l'Etat hébreu. Avant leur éventuel retrait unilatéral de la bande de Gaza, les autorités israéliennes tentent d'éliminer, les uns après les autres, tous les leaders du mouvement afin d'éviter que le territoire ne passe sous le contrôle de ce dernier. La popularité du Hamas s'est fortement accrue depuis le début de la deuxième Intifada, en septembre 2000, au détriment du Fatah de Yasser Arafat.

Cette organisation qui combat pour un Etat palestinien islamiste de la Méditerranée au Jourdain a développé un vaste réseau d'aides sociales en parallèle à sa branche armée, les brigades Ezzedine al-Qassam. Les chefs historiques du mouvement, fondé en 1987 par des militants issus des Frères musulmans, dont le cheikh Yassine et Abdelaziz al-Rantissi et Khaled Mechaal (prochaine cible désignée), sont aux yeux des Israéliens les seuls à disposer d'une légitimité incontestée aussi bien vis-à-vis des «militaires» que des «politiques» du Hamas.

«Cette opération est extrêmement importante en vue d'affaiblir le Hamas, une organisation qui a juré la perte d'Israël», a expliqué le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, après l'assassinat de Rantissi. Le 11 juin 2003, après un attentat-suicide à Jérusalem-Ouest, Sharon donne ordre à l'armée «d'écraser totalement et par tous les moyens» le Hamas. Le 19 août, à la suite d'un nouvel attentat à