François Hollande, après avoir dit «oui si...», attend le 14 Juillet que le président de la République s'exprime. Laurent Fabius, après avoir suggéré qu'il pourrait peut-être dire non, vient de rédiger un argumentaire recto verso pour nuancer sa position. Dominique Strauss-Kahn, après avoir dit oui sans ambiguïté, cherche à pousser son avantage (lire ci-dessous). Rien qu'avec ces trois ténors, considérés aujourd'hui comme trois prétendants possibles à la candidature présidentielle pour 2007, le spectre des positions des socialistes sur le projet de Constitution européenne, tel qu'il est sorti du sommet européen de Bruxelles le 18 juin, est large. Encore est-ce sans compter le non clair et net des courants minoritaires Nouveau Monde et Nouveau Parti socialiste (NPS), qui représentent 40 % du PS à eux deux. Entre tous ces avis, le militant socialiste s'y retrouverait-il s'il était appelé à se prononcer par référendum ? Même les partisans du oui l'admettent : si les adhérents étaient interrogés aujourd'hui, une majorité serait peut-être tentée de dire non (lire page suivante).
Réticences. François Hollande le sait. C'est la raison pour laquelle il se refused'organiser trop vite le référendum interne qu'il a promis. Le premier secrétaire du PS va chercher à gagner du temps, via une conférence militante qui pourrait avoir lieu à l'automne. Son rôle, dit-il, c'est de garantir «l'unité» des socialistes. Il lui faudra d'abord éviter que sa majorité se disloque entre le oui de DSK et