Athènes, envoyés spéciaux.
Le foot grec était la risée de l'Europe. Il a conquis son premier titre continental grâce à un étranger, l'Allemand Otto Rehhagel. Les JO hellènes désespéraient la terre entière par l'accumulation de retards terrifiants. Ils ont été (presque) sauvés par l'action décidée d'une quinquagénaire aguerrie, Gianna Angelopoulos-Daskalaki, présidente de l'Athoc (Athens Organizing Committee). La leçon a surpris ceux qui assimilaient le pays à une réserve de machos moyenâgeux et de xénophobes ultranationalistes. Mais en coulisses, la préparation de l'événement a souvent frisé les pires caricatures. Si la Grèce n'en a pas l'apanage, «clanisme» et népotisme y constituent encore un mal très répandu.
Evanouissements. Gianna Angelopoulos-Daskalaki, surnommée sans grande imagination «la Dame de fer» par les médias locaux, a accepté la présidence de l'Athoc en 2000, après avoir refusé une première fois en 1997 par crainte de ne pas disposer des pleins pouvoirs. Crainte justifiée au vu du parcours de ses trois prédécesseurs, incapables d'imposer leur autorité aux ministères concernés dans le gouvernement du socialiste Costas Simitis. Après avoir fait des pieds et des mains en 1997 pour obtenir les JO de 2004 et réparer ainsi «l'humiliation» des Jeux du Centenaire de 1996 pour lesquels le Comité international olympique (CIO) leur avait préféré Atlanta , les Grecs ne pouvaient se permettre de manquer leur rendez-vous planétaire. La mort dans l'âme, le Pasok (parti soc