Athènes envoyé spécial

Pour la première fois depuis que l'escrime figure au programme olympique, les spectateurs pourront apercevoir les yeux des tireurs. Un nouveau casque avec une visière transparente a été mis au point et imposé, à la demande des diffuseurs télé, par la fédération internationale. A Athènes, seuls le sabre (hommes et femmes) en bénéficiera. Pour les Jeux 2008, à Pékin, ce casque révolutionnaire sera utilisé dans les deux autres armes (épée et fleuret). La mesure est censée rendre l'escrime plus «lisible» à la télévision, les caméras pouvant aller chercher le regard du tireur juste avant son assaut.

Comme toute innovation, ce casque a été mal reçu par les compétiteurs. Certains se sont plaints d'étouffer, la maille ayant été remplacée par du plexiglas. Christian Bauer, ancien entraîneur des sabreurs tricolores devenu depuis trois ans le directeur de l'escrime italienne, n'y voit pour sa part aucun inconvénient sérieux : «Comme souvent, lorsqu'il y a changement, les athlètes râlent un peu au début, mais aujourd'hui tout le monde est d'accord. Ce nouveau casque est finalement bien plus agréable à porter que l'ancien, avec sa visière en maille, et surtout il améliore énormément la vision.» Pour le coach, le seul problème est qu'il n'y a pour le moment que deux fabricants sur le marché. «Il y a un casque de fabrication hongroise, assez confortable et avec une visière plus large, continue Bauer. L'autre est italien. La visière est plus petite et le casque, plus bo