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A chacun sa solution miracle

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Le Premier ministre doit annoncer aujourd'hui un ensemble de mesures.
publié le 14 septembre 2004 à 2h08

A gauche comme à droite, chacun mouline pour se constituer une boite à outils efficace contre les délocalisations, accessibles aux électeurs. Dans le cadre du comité interministériel d'aménagement du territoire (Ciat), le Premier ministre lancera aujourd'hui des «pôles de compétitivité» censés illustrer une «politique industrielle d'ensemble». Qui peut aider, selon lui, à lutter contre les délocalisations. Ces pôles réuniront des industries, de la recherche, de l'enseignement et des PME autour d'une activité spécifique (santé, défense, agriculture, équipement...) sur le modèle de Sofia-Antipolis à Nice. Plusieurs centaines de millions d'euros seront débloquées pour 2005, 2006 et 2007. «Pour une fois, ce n'est pas du court terme ; mais ce n'est pas gagné car il va falloir des moyens pour installer cette politique sur une longue période», évacue Frédérique Sachwald, de l'Institut français des relations internationales. L'autre bémol est que cette spécialisation territoriale existe depuis longtemps et n'a pas empêché certains bassins de se vider de leurs emplois.

Relocaliser. Que faire ? Sucrer, comme le proposent nombre d'élus socialistes, les subventions régionales aux firmes qui délocalisent ? Cette mesure, sur laquelle la gauche a surfé pendant les régionales, pourrait a priori réunir un consensus. «Compliqué, tellement les aides sont variées et les firmes tentaculaires», résume un économiste. Pour mémoire, le gouvernement Raffarin n'a jamais réussi à faire payer par Glencor