Que vous inspirent les affaires autour des agents et les dérives constatées ?
A l'origine, l'arrivée des agents dans le foot a été plus subie que souhaitée. L'activité a depuis été encadrée par la loi et les autorités, mais c'est assez récent. On a un peu avancé à tâtons car les dispositions législatives qui entourent l'activité des agents n'ont pas assez collé à la réalité. L'actuel débat prouve que des dysfonctionnements existent.
Vous demandez donc que les textes, et en particulier la loi sur la rémunération des agents, soient modifiés ?
Je pense qu'il faut effectivement revoir la loi. Nous sommes sur un marché du travail mondialisé, et 40 % à 60 % des joueurs en France sont étrangers. Or, les dispositions françaises sont en contradiction avec ce qui se passe dans l'ensemble des autres pays, dans lesquels les clubs payent les agents.
Vous militez donc pour que les clubs soient légalement autorisés à payer les agents ?
Pour gagner en transparence et réguler l'activité d'agent, il est nécessaire de faire coller la législation avec ce qui se passe dans le monde artistique. Dans le cinéma, si vous êtes producteur et que vous voulez engager un acteur, l'agent de ce dernier va faire une facture au producteur, dans laquelle il aura intégré sa commission.
Cela ne permettrait-il pas aux clubs d'en tirer un avantage fiscal ?
Ce n'est pas un aspect totalement négligeable en la matière. Même si ce n'est pas la priorité dans notre réflexion.
La responsabilité des clubs, qui voient par exemple