Bordeaux de notre correspondante
A deux doigts de la retraite, Alain Juppé est encore en campagne. «La fête vous la ferez, après. Une campagne électorale, ce n'est pas uniquement du discours et de la parade. C'est du travail en profondeur pour expliquer ce que l'on a fait et ce que l'on va faire», lançait-il mercredi dernier, lors de l'inauguration de la permanence de son dauphin, Hugues Martin, qui tente de garder à l'UMP la deuxième circonscription de la Gironde. L'heure est à «la mobilisation» car, malgré l'ancrage à droite de ce secteur de Bordeaux dont le député est traditionnellement le maire de la ville, «rien n'est acquis». S'il conserve, pour l'heure, son écharpe de maire et son poste de président de la communauté urbaine de Bordeaux (Cub), Juppé a abandonné le 30 septembre son mandat de député. Et la législative partielle, dont le premier tour est fixé au 14 novembre, pourrait s'avérer un peu plus incertaine que prévu.
Remonté comme une pendule, Juppé, président du comité de soutien de Martin, donne les consignes aux militants : «Expliquez autour de vous qu'il doit y avoir une véritable osmose entre le futur député et le maire de Bordeaux pour défendre les intérêts de la ville.» Soucieux d'assurer sa succession, l'ex-président de l'UMP bat le pavé bordelais aux côtés d'Hugues Martin et de sa suppléante, l'UDF Laurence Dessertine. Une thérapie au procès de Versailles ? «ça me change les idées. Ici, à Bordeaux, je rencontre des gens gentils», glisse-t-il. Samedi, il ar