Jérusalem intérim
Le vote est historique. Le Parlement israélien a approuvé hier soir le plan de désengagement unilatéral de la bande de Gaza présenté par le Premier ministre, Ariel Sharon. Il prévoit l'évacuation par étapes d'ici à septembre 2005 de la bande de Gaza, occupée depuis 1967, et de ses 21 colonies, ainsi que celle de quatre colonies isolées du nord de la Cisjordanie, sous condition d'un feu vert du gouvernement à chaque étape. Une majorité de 67 députés (notamment l'opposition travailliste) a voté le plan, contre 45 (dont des députés du Likoud, la formation du Premier ministre, l'extrême droite et les partis religieux) et 7 abstentions. Deux ministres, Uzi Landau (sans portefeuille) et le vice-ministre de la Sécurité intérieure Michael Ratzon, qui avaient voté contre le plan de retrait, ont été limogés hier.
Les uns derrière les autres, depuis lundi après-midi, les députés de la Knesset, transformée en camp retranché, étaient montés à la tribune, pour argumenter pour ou contre ce plan. Les uns, comme l'ancien chef de la diplomatie David Levy (Likoud), ont porté le fer contre Sharon, l'accusant de «fuir de Gaza» sans contrepartie politique. Les autres, comme Ofir Pines (travailliste), ont loué au contraire son courage et la lucidité de ce «choix historique» de mettre fin à trente-sept ans d'occupation de la bande de Gaza.
Menaces. Jusqu'à la dernière minute, des ténors du Likoud, dont Benyamin Nétanyahou, ex-Premier ministre et rival déclaré d'Ariel Sharon, ou Sylva