Trois jours après le tsunami qui a ravagé une dizaine de pays, de Sumatra à l'est à la Somalie à l'ouest, l'ampleur de la catastrophe se confirme. Les bilans des morts sont réévalués toutes les heures et approchent les 100 000 victimes. En Inde, comme au Sri Lanka ou en Indonésie, les secours n'ont toujours pas atteint toutes les populations en détresse. Sur place, la société civile et les systèmes d'entraide locaux pallient des Etats défaillants ou débordés, et une aide internationale qui se fait attendre.
Indonésie.
«Désespérément besoin de nourriture et d'eau».
Les secouristes étaient confrontés à des difficultés extrêmes pour acheminer l'aide dans le nord-ouest de Sumatra trois jours après le tsunami qui a ravagé la côte de cette île indonésienne où 50 000 à 80 000 personnes auraient péri. Cette région n'est située qu'à environ 150 km de l'épicentre du séisme. Le dernier bilan du ministère de la Santé fait état de 45 268 morts.
Zulfian Achmad, chef du district d'Aceh Jaya, l'un des plus touchés, a décrit mercredi par téléphone satellitaire une situation apocalyptique, avec «60 à 70 % de la population de la capitale du district tués». «Le niveau des vagues a atteint 10 à 15 mètres et toutes les maisons, tous les bâtiments ont été rasés, a-t-il raconté. Les survivants ont fui dans les montagnes. Ils sont éparpillés partout, nous n'avons rien pour les abriter... Ils ont désespérément besoin de nourriture et d'eau.» Il a expliqué que face à l'impossibilité de transporter les cen