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Libération
Interview

«Il faut un nouveau départ dans nos relations»

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publié le 7 février 2005 à 0h25

Le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, explique la nécessité d'un rapprochement transatlantique.

Vous souhaitez relancer le dialogue avec les Etats-Unis. Y sont-ils prêts aussi ?

Un mois après son investiture, le président Bush vient rencontrer les Européens. Condoleezza Rice fait une tournée en Europe. Ce sont des signes. Sur le conflit israélo-palestinien, il y a dans le discours du président Bush une nouvelle détermination. Les Américains et nous-mêmes sommes devant «le défi d'une double confiance». D'une part, il faut que les Américains aient confiance dans les Européens et acceptent que l'Europe tienne toute sa place sur la scène internationale. Alliance ne signifie pas allégeance. Une Alliance atlantique rénovée doit s'appuyer sur deux piliers (européen et américain). D'autre part, il faut que les Européens aient confiance en eux pour être davantage qu'un supermarché et une puissance seulement régionale. Voulons-nous être un acteur global dans le monde? Une nouvelle période débute. C'est clair lorsque l'on regarde l'Irak, où des élections viennent de se dérouler, première étape d'une sortie du chaos par la démocratie. On voit la même tendance positive dans le conflit israélo-palestinien. Il est normal qu'il y ait de part et d'autre un nouvel état d'esprit. La question n'est pas de savoir ce que nous pouvons apporter aux Etats-Unis ou ce qu'ils peuvent nous apporter. La question est: que peut-on faire ensemble pour régler les problèmes ? Je pense aussi à Haï