Même si les signes sont ténus, parfois contradictoires, la France veut y croire: après la discorde autour de l'Irak, les Etats-Unis sont prêts à tourner la page et à ouvrir une nouvelle ère. La venue de la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, demain à Paris, devrait sceller ces retrouvailles, avant le grand moment que constituera le dîner de travail entre les présidents Jacques Chirac et George W. Bush, le 21 février à Bruxelles.
Choix. Dans sa tournée qui la conduit à Londres, Berlin, Varsovie, Ankara, Jérusalem et la Cisjordanie, Rome, Paris, Bruxelles et Luxembourg, Condoleezza Rice a réservé un morceau de choix à Paris. C'est là qu'elle prononcera, probablement à Sciences-Po, son grand discours sur les relations transatlantiques. «Elle a choisi Paris parce que c'est l'un des endroits où il y a beaucoup de débats sur les Etats-Unis, sur l'Europe, sur nos objectifs communs, a expliqué son porte-parole. Elle veut mettre ses idées sur la table.» Rice rencontrera ensuite le président Jacques Chirac avant de dîner avec son homologue Michel Barnier.
La France a fait du réchauffement transatlantique l'une de ses priorités cette année. Depuis des mois déjà, Paris tend la main à Washington, qui tarde à la saisir. Bush s'est montré rancunier, puis occupé par sa réélection. Le moment aujourd'hui est propice. La nouvelle administration Bush veut réussir là où elle a échoué lors de son premier mandat: en finir avec son isolement international. Dans l'après-guerre irakien, elle cherche d