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Libération

L'Amérique moins frenchie-phobe

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Le bombardement de blagues et d'insultes antifrançaises en recul.
publié le 9 février 2005 à 0h27

Washington de notre correspondant

Dans un magazine illustré pour enfants, la famille Simpson traverse les couloirs d'un musée de la Guerre français : il est plein de tableaux représentant des soldats verts de peur, brandissant des drapeaux blancs. Gag. Sur CNN, au lendemain des élections en Irak, la réaction de Jacques Chirac est évoquée sur le plateau ; le chroniqueur Jack Cafferty suggère de ne pas perdre trop de temps à parler de ce «crétin arrogant»... Au Congrès, le représentant (démocrate) Tom Lantos dénonce le projet européen de lever l'embargo sur les ventes d'armes à la Chine : il y voit une nouvelle preuve de «l'appât du gain» des dirigeants français. Aux Etats-Unis, on le voit, le French bashing ­ l'art de rosser les Français ­ n'a pas disparu. La dispute entre la France et les Etats-Unis, à la veille de la guerre en Irak, a laissé des traces durables. L'humoriste Jay Leno, dans son émission du soir, continue de temps à autre à lâcher une petite blague antifrançaise. Et Hollywood choisit des Français pour incarner les méchants prétentieux (les Indestructibles, Ocean Twelve).

Chiens. Mais ces attaques sont désormais très sporadiques : «Elles ne sont plus notre préoccupation quotidienne. Il reste bien un carré de conservateurs qui continue de sévir dans les pages éditoriales du Wall Street Journal ou ailleurs, mais c'est tout», témoigne Nathalie Loiseau, porte-parole de l'ambassade de France à Washington. De temps en temps, un événement relance la machine à casser du