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Libération

Retour de flamme atlantiste en France

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La normalisation, attendue à droite, laisse la gauche sceptique sur la réconciliation.
publié le 9 février 2005 à 0h27

Soulagement à droite, doutes à gauche. La normalisation des relations franco-américaines était très attendue par les députés de la majorité. Les atlantistes, proches de Nicolas Sarkozy, avaient mal vécu le rapprochement de Paris avec la Russie ou la Chine pour s'opposer aux Etats-Unis. Muselés par l'Elysée lors du début de la guerre en Irak, ils avaient été sommés de soutenir la position alors défendue par le duo Chirac-Villepin.

«Ce qui se passe aujourd'hui est rassurant. Il est de l'intérêt vital de la France d'avoir une relation normale avec les Etats-Unis. Quant à Bush, s'il veut être le président de la paix au Proche-Orient, il a besoin de l'appui de l'Europe et de la France. Les deux pays jouent donc gagnant gagnant dans ce rapprochement», se félicitait hier dans les couloirs de l'Assemblée nationale Yves Jego (UMP, Seine-et-Marne). Partisan déclaré de l'intervention américaine en Irak, Hervé Mariton (UMP, Drôme) s'est réjoui lui aussi du «changement de pied», tout en déplorant «qu'on n'ait pas saisi plus tôt des opportunités de réchauffement». Autre américanophile déclaré, Pierre Lellouche (UMP, Paris) se voulait plus nuancé : «En dehors de l'Irak, les choses n'allaient pas si mal entre les deux pays. Le principe de réalité finit toujours par s'appliquer : de chaque côté, les dirigeants en place font avec. Et puis, dans cette affaire, la France aura peut-être compris que la démocratie n'est pas antinomique avec le monde arabe.» Fidèle de Nicolas Sarkozy, Christian Estr