Les nuages s'accumulent sur l'issue du référendum. Certes, une étape a été franchie, hier au château de Versailles, avec l'adoption de la révision constitutionnelle par les députés et sénateurs réunis en Congrès (730 voix pour, 66 contre, dont 44 PCF, et 96 abstentions, dont 82 PS). Les parlementaires ont aussi décidé à cette occasion que tout nouvel élargissement de l'Union européenne (après les adhésions de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Croatie) serait soumis à référendum. Enfin, ils en ont profité pour adopter la charte de l'environnement chère à Jacques Chirac (lire page 12).
Soucieux de procéder «étape par étape», le chef de l'Etat va recevoir les dirigeants des principaux partis jusqu'à jeudi pour fixer les modalités d'organisation de la consultation et décider de sa date. Clôturant hier le premier sommet franco-polonais à Arras (Pas-de-Calais), Chirac a jugé «essentiel que le débat soit conduit dans un esprit de dialogue et de responsabilité».
Selon notre sondage Louis Harris, réalisé en partenariat avec Yahoo et i >Télé, le camp du oui, avec 60 % d'intentions de vote, cède un peu de terrain (1 point par rapport au début février). Une enquête menée au lendemain de la démission d'Hervé Gaymard (1), contrairement à celle de CSA pour France Europe Express-France Info qui estime le oui en hausse de 3 points à 63 % (2).
Principaux sujets susceptibles de parasiter le vote des Français et de renforcer le non.
Un vent de populisme
L'affaire Gaymard éclabousse davantage l'en