Colmater les brèches dans la majorité, formater le gouvernement, rassurer les partenaires européens de la France. Trois jours après la victoire du non au référendum, Jacques Chirac et l'ensemble de la droite restent en ébullition. Toute la journée d'hier a donné lieu aux clichés d'usage en période de remaniement : ballets de voitures ministérielles à l'Elysée et à Matignon, attente de coups de fil dans les ministères pour se voir signifier un congé ou une promotion, tractations au sommet sur le sort de tel ou telle. Le nouveau gouvernement devrait être connu aujourd'hui, vendredi matin au plus tard, avec un Conseil des ministres dans la foulée. La déclaration de politique générale de Dominique de Villepin à l'Assemblée est programmée pour mardi ou mercredi.
Agenda. Quand il ne s'occupe pas de former le futur gouvernement but affiché : 30 membres au maximum, contre 43 aujourd'hui avec son Premier ministre (reçu deux fois hier à l'Elysée), Chirac appelle ou écrit à ses homologues de l'UE pour leur dire que la France «continuera à y tenir toute sa place, dans le respect de ses engagements». Il allège aussi son agenda et ne se rendra pas comme prévu le 9 juin à l'inauguration au Luxembourg d'un institut franco-germano-luxembourgeois, opportunément annulée par le Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker.
Villepin, lui, a vécu sa première journée complète à Matignon. Après un rendez-vous à l'Elysée, il est allé rendre visite aux sénateurs UMP, UDF et radicaux pour leu